Milice et Gestapo

I- La milice française :
 
 
A- Qu’est-ce que la Milice?
 
 
La Milice française était une le gouvernement de Vichy pour lutter contre la Résistance appelé terrorisme à l’époque. Les miliciens participèrent aussi à la traque des juifs, des réfractaires au STO, et de tous les déviants dénoncés par le régime. C'était aussi la police politique  du régime de Vichy. Ses chefs furent officiellement Pierre Laval, et surtout Joseph Darnand. Organisation de type fasciste, elle se voulait un mouvement révolutionnaire, à la fois antirépublicain, antisémite, anticommuniste et anticapitaliste. Sa montée en puissance marque en tout cas, la fascisation finale du Régime de Vichy. Comme les Allemands, les miliciens usaient couramment de la délation, de la torture, des rafles, des exécutions sommaires et arbitraires, voire de massacres. La Milice était très minoritaire, elle n’eut jamais plus de 35 000 membres.
 milice.jpg
 
B- La milice : un soutient de la Gestapo
 
 
Pierre Laval et le Maréchal Pétain ne démentiront jamais leur soutien public à la Milice et à ses actes. Faire partie de la Milice et en faire son serment voulait dire, entre autres, le combat contre la "lèpre juive". D’après des historiens, le projet des dirigeants de la Milice était de faire de celle-ci un remplacement du partie unique et d’aller jusqu’au régime totalitaire.
En août 1944, Joseph Darnand fut nommé Sturmbannführer (équivalent à commandant dans l’armée française) et prêta serment de fidélité personnelle à Adolf Hitler. Les nazis furent cependant longtemps difficile à persuader à armer les français.
En 1944, la Milice fut étendue au Nord de la France, et les hommes de mains des partis collaborationnistes y furent versés. Les effectifs de la Milice atteindront ainsi près de 30.000 hommes. La Milice finit par se substituer aux forces de police et coopéra avec la Gestapo, notamment en contribuant activement à l'arrestation des juifs.
En mars 1944, la Milice française participa à l'assaut contre le maquis des Glières en Savoie, entrepris par 3 bataillons de l’armée allemande appelé Wehrmacht. Déstabilisés par leur impopularité auprès de la nette majorité des français, les miliciens redoublèrent d'extrémisme. Les immeubles de la Milice, à commencer par son QG au Petit Casino de Vichy, devinrent des lieux de torture systématique. Les miliciens pratiquaient également la délation, contribuèrent à l'organisation des rafles, et se livrèrent parfois, même seuls, à d'authentiques massacres, ainsi à Saint Amand Montrond (11 juin 1944)  où plus de 80 cadavres de civils seront retirés d'un puits après leur passage.
La Milice se montra peu regardante sur son recrutement : des jeunes gens qui cherchent à échapper au STO, mais aussi un gros nombre d'aventuriers, de repris de justice, de criminels de droit la Milice se montra peu regardante sur son recrutement : des jeunes gens qui cherchent à échapper au STO, mais aussi un gros nombre d'aventuriers, de repris de justice, de criminels de droit commun. Ce personnel fit de la Milice une force militaire médiocre, qui n'acquit jamais la confiance des forces militaires allemandes. D'autre part, le comportement des miliciens les décrédibilisa rapidement vis-à-vis de leurs propres concitoyens. En effet, leur fanatisme pro-nazi se dédoubla d'une attitude franchement délictueuse: lors de leurs opérations, ils commirent de nombreux vols, viols, cambriolages, rackets, extorsions de fonds, voies de faits sur la voie publique ou contre des fonctionnaires. Vers 1944, la Milice faisait l'objet d’un rejet quasi générale. Le 24 avril 1943 la Résistance abattit un premier milicien.
 
 
C- La fin de la Milice
 
 
Le 6 août 1944, le Maréchal Pétain finit par désavouer, dans une lettre qu'il ne rendit pas publique, les actions de la Milice de DARNAND.
 
 
II- La gestapo

cellule-gestapo.jpg
 
La Gestapo française signifiant « police secrète d'État » était la police politique de l'Allemagne hitlérienne. Elle fut actif de 1933 à 1944.
 
 
A- La Gestapo au cœur de la déportation :
 
 
Entre l'automne 1939 et le printemps 1940, Hitler veut gagner la guerre au plus vite. Il ordonne l'élimination de 70.000 personnes par les Einsatzgruppen (commandos SS) en Europe de l'Est en particulier en Ukraine et en Biélorussie . Les unités SS et la Gestapo prêtent main forte à ces unités mobiles pour exterminer les hommes en âge de combattre.
Avec la réquisition des moyens de la SNCF, c'est notamment au sein de la Gestapo que sont organisés tous les transports de prisonniers vers les camps de concentration. C'est également elle qui procède aux arrestations des juifs qui désormais doivent porter l'étoile jaune, et des opposants politiques en Allemagne et dans les territoires conquis.
Le 31 juillet 1941, HEYDRICH établit un plan pour l'élimination des Juifs à "grande échelle" : l'opération Reinhard. L'objectif est de planifier l'extermination de 2 millions de Juifs polonais.

La Gestapo fonctionne sans aucun tribunal et décide elle-même des sanctions à appliquer. Elle s'est rendue célèbre, en Allemagne d'abord, puis dans toute l'Europe occupée, par la terreur implacable qu'engendrent ses procédés. Elle incarne l'arbitraire et l'horreur des forces nazies. La Gestapo est une police des esprits, ayant des informateurs dans toutes les couches sociales de la population. En avril 1942, la Gestapo applique à la France les méthodes employées en Allemagne et dans les autres territoires occupés. Dès le 10 juin, le pouvoir central nazi lui recommanda d'utiliser la torture lors desklaus-barbie.jpg interrogatoires pour arracher des aveux et des informations aux prisonniers récalcitrants. C'est le cas notamment du chef de la Gestapo à Lyon, Klaus BARBIE qui sera le bourreau de Jean MOULIN.

 

 

 






Arrestation de Klaus BARBIE.
 

Source : - http://pagesperso-orange.fr/d-d.natanson/milice.htm
               - http://pagesperso-orange.fr/d-d.natanson/gestapo.htm

Article réalisé par : - HESSE Mathias
                           - NIKITINE Romain


---->Quand les traqueurs sont traqués...

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :